Ver - loisy en bref

GEOGRAPHIE

Rapport sur le village de Ver

Ce document présente les résultats d’une recherche inédite conduite sur la commune de Ver-sur-Launette (dénommée ci-après Ver). Commandée par le Parc naturel régional Oise - Pays de France (PNR), cette étude vise à approfondir la connaissance historique, archéologique et architecturale du village et de son territoire, en privilégiant des observations et des thématiques ciblées.

A la découverte

           de VER SUR LAUNETTE

En collaboration avec le Parc Naturel Régional Oise- Pays de France, la commune de VER SUR LAUNETTE a désormais sa plaquette de découverte.

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L’église Saint-Denis

Elle est dédiée à Saint Denis. Pour l’essentiel, elle est du XVème siècle.

C’est un bâtiment rectangulaire avec Clocher au nord-est. Ce clocher est élevé dans la partie la plus ancienne de l’édifice, fin XIIème, début XIIIème. Il est intéressant pour les traces diverses de décor découvertes depuis la démolition des bâtiments voisins.

Le portail très endommagé est du XIIIème. Ses lignes sont simples mais élégantes : Quadruple colonnade, chapiteaux à feuillage, arc brisé à boudins, tympan nu. Triple rosace à six branches et occulus trilobé en pointe de pignon.

Ce pignon de façade s’appuie à l’intérieur sur deux demi-piliers XIIème – XIIIème siècle avec de très beaux chapiteaux primitifs au décor très sobre.

Cette sobriété se retrouve dans les chapiteaux surmontant les piliers ronds des trois travées colonnettes en porte-à-faux. Clefs de voute sans intérêt, le tout du XVème siècle.

Le chœur de deux travées dissymétriques est muni de piliers massifs sans chapiteaux. L’abside d’une travée abrite un maître-autel sans intérêt particulier.

Le collatéral nord est formé de cinq travées avec piliers sans chapiteau. Le collatéral sud comprend trois travées du XVème siècle. Sans chapiteau, puis deux travées très anciennes, XIIème sans doute, avec de très jolis chapiteaux. Voir à la chapelle Saint Joseph, la statue et le bas-relief.

Le mobilier comprend : les boiseries au nord, les stalles, la chaire, le banc d’œuvre, le double reliquaire. Voir également la grande vierge à l’enfant, toute de pierre, et une vierge en bois doré.

Les sépultures visibles montrent deux petites pierres, l’une d’avril 1609 et l’autre d’avril 1688 ; la belle grande pierre de Claude GIBERT, procureur fiscal et receveur de la terre, 28 mai 1720.

Sur deux demi-pierres de réemploi, on peut lire Marguerite GAILLAT et Loys RONDEAU.

Cette charmante église de campagne mérite la visite et les travaux de dégagement au sud, mettent remarquablement en valeur l’ensemble du bâtiment. Plus généralement, les quelques traits originaux d’une histoire locale peu commune devraient inciter à approfondir les recherches d’archives.

Classée « Monument historique », la Vierge à l’enfant de l’église de Ver Sur Launette date du XV° siècle.

On ignore tout de ses origines :

En quelle année a-t-elle été réalisée?

Par quel artiste ?

A quelle date a-t-elle été placée dans notre église ?

Par qui a-t-elle été commanditée ?

On connait, par contre, les faits suivants :

Cette statue a été profanée pendant le Révolution française sans doute en 1793, comme tout le mobilier de notre église.

La tête de le Vierge et celle de l’enfant ont été brisées. Elles auraient été recueillies par une paysanne et cachées dans un trou à l’intérieur de sa maison. C’est là qu’elles ont été retrouvées au début du XX° siècle et replacées sur la statue.

En 1912, elle a été classée « Monument historique » mais dans l’intervalle, pour fixer les deux têtes, elle avait été badigeonnée d’une couche épaisse de peinture à l’huile.

En 2004, la Direction du Patrimoine a pris la décision de la confier à un restaurateur. Le travail réalisé permet de dire que cette statue a été sculptée dans une seule masse de pierre, sans doute en provenance de la région.

Son poids important (plus de 500 KG) laisse penser qu’elle a été réalisée dans un atelier provisoire, proche de notre église ou de notre village.

Pour la date de réalisation, on peut avancer la période qui a suivi la fin de la Guerre de Cent ans, c’est-à-dire après le passage de Jeanne d’Arc (1429), époque d’un renouveau de l’art sacré dans toute notre région.

On remarquera la beauté de l’ensemble, la sérénité des expressions, la fraicheur des enluminures et la vivacité de leurs coloris.